« Le verre à moitié plein, le cœur à moitié vide »
Pleine de rien.
Vide de tout. Le vide en moi me happe de l'intérieur.
Le vide,
créateur de ce manque. Je le définirai d'après mon ressenti, comme
quelque chose de dépourvu de corps, de contenu, de matière, de ce
''tout'' qui forme un ''rien''.
Un rien, qui me tourmente
l'esprit.
Aujourd'hui, il me manque. Un peu plus qu'hier ou
bien moins que demain ? Difficile a dire.
Le manque ne se
quantifie pas.Ou très vaguement avec ces mots la :
Tu me
manques, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout !
Ipod sur
les oreilles. Chanson. Sourire qui s'esquisse. ''Retrouvailles''. Ce
dernier mot raisonne plus ou moins fort. ''HATE'' pense t'elle,
encore plus fort que le son qui lui tape aux tympans. Papa dirait à
ce sujet : mais baisse moi ça, tu t'es pris pr une Djette ?! Tu vas
devenir sourde !
Maman dirait : c'est quoi ce sourire ? Tu penses
a quoi encore perchée dans ton monde de bisounours ?
J'aurais
envie de lui répondre : Oui je kiffe les 'bisous' et les 'nounours'
et je choisis le bisounours rose avec un cœur. Celui tout doux, que
je crevais d'envie d'avoir étant petite mais que ton devoir de mère
à totalement occulté de m'offrir. « Carence éducative mère »,
accuse la petite fille restée au fond de moi. Vis avec ça mais vis
le bien 'mère indigne anti-bisounours'.
Il me manque pareil à
mon bisounours qui me manquait tant petite. C'est vous dire combien
il me manque, 'le garçon'.
Avant de partir je lui avais dit que
ma patience avait des limites et que je ne l'attendrais pas. Mais il
s'est avéré que l'inverse se produisit : ma patience n'eut pas
vraiment de limites et je l'attendis.
Facile ? NAN difficile.
Tendu, risqué.
Car au manque, s'ajoute l'attente, et le risque
d'être déçue en retour.
''Il me manque constamment, tout le
temps...'' me confie t'elle dans l'entre de la cuisine le soir du
31.
Ma meilleure amie d'enfance et de toujours, le ressent elle
aussi ''ce manque''. Son boyfriend en question à beau être de la
partie ce soir, 'le manque de lui' la titille durant ses semaines
chargées de boulot. « Si seulement on pouvait se voir plus »
soupire t'elle.
Je compatis sincèrement, et je pense
:
'Elles font un peu dans le 'pathos' les deux nanas in the
kitchen, mais 'le manque' est cruel et quand tu l'as, tu le ressens
tellement... il dépasse TOUT '
Tu peux feindre
l'indifférence, allez danser toute la nuit, sourire à des inconnus,
te noyer dans le boulot, compenser par le shopping... il reste et
plante sa tente ici, agitant son foulard rouge devant toi. Tel un
toréador qui mène la danse au sein de l'arène face à ce taureau à
l'agonie.
« Oléééééééééééé » scande la foule.
Il
te nargue le con. Et ajoute pour bien que tu comprennes : je ne
cèderai ma place, seulement quand tu seras décidé à combler ce vide!
Le manque, en toi.
An other story, an other girl, an other
friend : 'Jolie L', m'écrit via facebook :
« J'oscille entre
envie de pleurer et moments de bonheur ! »
Il fait échos en
elle, le manque. Si fort que son fort intérieur bascule d'un extrême
à l'autre.
La veille au soir, des nouvelles de son bien aimé.
Heureuse elle lui répondait. S'en suivait une conversation, texto,
sexto ? (euh aucune idée, censuré X cette idée la) mais
'petits mots doux' pour sur. ''Je pense à toi bien fort'' qu'ils se
susurraient à travers les ondes terrestres. Le lendemain, elle se
languissait de le croiser via le net. Son voyage, elle y pense et se
le repasse en boucle, pareil à un leitmotive de comptine pour
enfants.
Lorsqu'elle a croisé le regard de ce 'garçon made in
Sunshine', sa super amie qui l'accompagnait l'avait prévenue avec
ses mots de fifilles à elle, que ça n'allait pas en rester
la.
J'eus raison et Dieu sait que j'aime avoir raison, surtout
pour ce genre de choses.
Le manque est multiple. Il peut
revêtir plusieurs facettes. Même si ici je n'en présente qu'une :
celui de l'absence de l'autre.
« Un seul être vous manque et
tout est dépeuplé » ?! disait Lamartine.
Méditation poétique,
j'adore, attendrissant à souhait.
Ce manque les trois
demoiselles de ma story l'ont toutes les trois ressenties à leur
manière. Inqualifiable, indéfini, il marque l'esprit et interfère
sur l'humeur.
Parfois lorsque son intensité est trop forte,
il peut même donner le sentiment de n'être jamais comblé.
Mais
alors à ce moment la, quand est ce que le manque de l'autre ne
devient-il plus "manque" ?!